dimanche 10 novembre 2013

Iceland AIrwaves 2013 - Reykjavik - Live Report du samedi 2 novembre


C’est presque incroyable mais le soleil est au rendez-vous depuis trois jours consécutifs. Il fait froid mais il fait beau, ce qui nous permet chaque soir de profiter de belles aurores boréales. C’est fascinant, je crains à présent de devenir accro à ce spectacle de Dame Nature.
Mais revenons à la musique. Cette journée s’annonce déjà bien puisqu’aujourd’hui je pars pour le Blue Lagoon assister à la performance de Retro Stefson. Mon petit génie intérieur me souffle à l’oreille : « pars de bonne heure il se passera quelque chose de sympa ».
C’est mon intuition, dès mon réveil j’avais le sentiment qu’un « truc sympa » m’attendait là-bas. Difficile de faire le tri entre intuition et fantasme parfois.
Armée de conviction je me rends au BSI pour prendre le Blue Lagoon Express. À peine trois quarts d’heure plus tard me voici à l’approche du site. Ce que je préfère au Blue Lagoon c’est les 2 km à peine que l’on effectue dans le champ de lave de Grindavík et, quand au détour d’un virage, on découvre sur le bas-côté l’eau bleue et laiteuse dans la lave noire. Contraste saisissant qui m’enthousiasme toujours.
Arrivée au Blue Lagoon il y avait une dizaine de bus. Il est midi, le concert des Retro Stefson commence à 14h, j’ai le temps de faire ce que je n’ai jamais fait : le tour du lagon par l’extérieur. Un chemin praticable permet de se balader dans un champ de lave empli de formes mystérieuses. Quelques photos et mon oreille bionique perçoit quelques notes au loin. C’était donc ça le « truc sympa » : ils répètent !
J’entre dans le restaurant et demande à l’entrée si je peux prendre quelques photos.
« - Mais bien sûr ! », me répond-on.
Je suis seule avec le groupe. Je les salue et comme je suis totalement bilingue franglish je me présente. C’est une longue histoire entre Uni (le chanteur) et moi, on a déjà longuement conversé lors de leur passage à l’espace B à Paris. Je suis un peu la « Corinne de Paris ».
La balance dure une bonne heure. Une heure pour moi toute seule et le personnel du restaurant.
Le concert commence vers 14h30 et c’est dans une salle bondée et attablée que débute la performance. Tout le monde est assis ce qui donne l’impression d’être au cabaret plutôt que dans un concert des RS. Je me demande combien de temps il faudra au chanteur pour transformer cette salle bien sage en une hystérie collective. Trois titres suffirent pour que la salle entière se lève et danse. La présence d’ Hermigervill aux platines a ajouté une dose supplémentaire : lorsqu’il remixe Mister Oizo et Billie Jean de Mickael Jackson, le très élégant Lava Restaurant est devenu un dance floor, plus personne ne mangeait alors le personnel lui aussi s’est laissé aller à quelques pas de danse. Une belle énergie s’est emparée du public qui reprenait en cœur les chansons du groupe. Une performance largement au-dessus de celle de Harpa par sa proximité avec le public. On peut le dire, Retro Stefson a fait monter la température du Blue Lagoon ce samedi. Fin du match vers 16h. Je dois filer à la capitale pour suivre le off venue et les concerts du soir. Et vous savez quoi ? Je n’ai pas eu le temps de me baigner avec tout ça !

Retro Stefson sur SoundCloud 

Choisir c’est renoncer, alors j’ai encore renoncé à de nombreux artistes dont je tairais les noms pour ne pas les offusquer afin de me concentrer sur Úlfur ÚlfurSóley à nouveau pour capter son nouveau titre Halloween (vous savez ce que j’appelle « l’amour en branche »), et AmiinaSavages était normalement au programme mais les aurores boréales m’ont attrapée entre temps.
Úlfur Úlfur : après avoir testé le reggae islandais avec Ojba Rasta je ne pouvais pas passer à côté du rap islandais. On est loin des images associées à ce genre de musique en France, encore une fois le trio islandais arrive à me surprendre sur toute la ligne. Les mélodies un peu mélancoliques se marient à merveille avec le phrasé haché, typique du rap. Je trouve que c’est un excellent moyen que de se familiariser avec la rythmique intrinsèque de la langue islandaise. Je ne comprends pas le sens mais je ressens les mots !
Úlfur Úlfur  est à découvrir d’urgence :  http://www.youtube.com/watch?v=16jczjI6W1w
Direction le cadre intimiste du Gamla Bíó qui restera je crois mon endroit préféré de l’édition #airwaves13.
Sóley : j’y suis retournée pour la voir dans un autre cadre que celui d’Harpa (qui s’avère être une salle de concert un peu trop conventionnelle à mon goût). Nous sommes samedi soir et c’est devant une salle pleine d’Islandais que Sóley débute son concert. Elle est coiffée différemment de la fois passée avec son chignon sur la tête. Je suis venue essentiellement pour réentendre son nouveau titre (je l’ai « capté » mais pour le moment n’arrive pas à le partager, je vous tiens au courant quand c’est techniquement abouti) Une ovation de la salle !
Amiina : j’ai revu avec grand plaisir ce « groupe de filles » que j’avais uniquement vu avec Sigur Rós. C’est une histoire affective que j’entretiens avec Amiina. Lors de mon premier voyage en Islande j’écoutais leur album en boucle et il a marqué à jamais mon goût pour la scène islandaise ainsi que pour les curiosités musicales. C’est dans une salle remplie à bloc qu’elles ont fait monter la pression. L’acoustique, sublime, est totalement adaptée à ce qu’elles nous ont offert : une session grandiose et de très bonne qualité. J’ai été absorbée par leur magnétisme tellurique qui traduit si bien mes premiers émois d’Islande. Un très grand moment de bonne musique. Inspirant. http://www.youtube.com/watch?v=QV6vdJVCpLk
Pour finir ce live report voici le groupe qui a été moins fort que mon addiction aux aurores boréales : Savages. http://www.youtube.com/watch?v=cL7uHhCo4qw

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